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Tout est ici affaire de sensation... Je ne peux pas imaginer commencer cette page sans aborder cette
question. Car avant de parler d’électronique ou d’informatique, nous parlons avant tout d’une
approche sensorielle qui nous connecte à la réalité du monde qui nous
entoure. L’ouïe nous raccorde à notre réalité, mais cet environnement sonore est en lui-même un univers
entier de perceptions. C’est l’ensemble des perceptions auxquelles nous avons été éduqué grâce à nos
sens qui façonne une vision personnelle de notre environnement. Le tout est lié à une notion de mémoire
qui nous permet de retrouver des repères, à la manière de marqueurs dans l’obscurité. C’est à cette
notion d’environnement lié à des sensations personnelles que fait allusion Proust lorsqu’il nous narre
cette fameuse madeleine qui lui rappelle tant son enfance.
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A la manière du sens du goût ou de l’odorat, celui de l’ouïe est aussi riche de sensations rassurantes
qui nous raccrochent à notre environnement dans la vision que nous nous en sommes façonné en grandissant.
Les sons nous renvoient vers des souvenirs, ces souvenirs agréables ou pas dictent notre comportement
face à une situation bien réelle et présente. Mais au-delà de la notion de protection et de survie, on
peux faire appel par le biais du son à notre banque de souvenirs dans une démarche bien plus esthète.
C’est là l’un des objets de la musique. La musique est parée de bien des vertus, l’une d’entre elle est
de pouvoir puiser dans notre colossale banque de donnée sonore pour notre seul plaisir.
Alors pourquoi ne pas profiter de la gamme de sensations raccrochée aux sonorités émises par notre cher CPC que
nous offre notre éducation sensorielle pour dorloter nos petites oreilles délicates et retrouver dans un
contexte présent la voix d’un chipset qui a bercé notre enfance ? Bien entendu, inutile d’aborder la
question avec un gamer de la génération "playstation", avec ses baggies et ses joysticks analogiques.
Cette génération là, élevée par des musiques au format audio ou midi, n’a forcément pas les mêmes repères
qu’une autre bercée au cœur des années 80 par des chipsets Yamaha ou Texas Instruments.
Nous y voilà, lancez quelque musique sur votre belle fraîchement dépoussiérés, si
vos yeux se retrouvent mi-clos au bout de quelques secondes c’est que vous êtes contaminé, la magie
opérant vous laisse savourer la rudesse matinée de rondeurs que vous offre votre machine. Mais trêve
de philosophie de comptoir, voyons maintenant comment assouvir votre nouvelle boulimie. Examinons le
pourquoi du comment... (ben si ça c'était pas de l'envolée lyrique de furieux...)
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Le CHIPSOUND, qu'est-ce que c'est ?
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Les plus néophytes d'entre vous n'ont certainement jamais eu l'occasion de se demander d'où sortent
les fabuleuses mélodies électroniques des machines vintages des années 70/80 et même de certaines
machines parfois relativement récentes comme la Gameboy Advance ou la DS de Nintendo, ainsi que la
plupart des téléphones mobiles.
Le célèbre Amiga 1000 a été capable dés 1985 de restituer des échantillons sonores... mais à quel prix!
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Il faut tout d'abord se replacer dans un contexte. Au cours des années 80 et ce jusqu'aux années 90,
l'utilisation d'un processeur sonore capable de retranscrire des ondes préenregistrées tels qu'on en
trouve alors dans de coûteux synthétiseurs reste somptuaire. En 1985 apparaît une machine révolutionnaire
capable d'une telle prouesse, elle se nomme AMIGA 1000. Equipé d'un processeur sonore affectueusement baptisé
PAULA, elle est capable de jouer des ondes préenregistrées en plus de sons générés informatiquement et ce
sur 4 canaux distincts. Une véritable bête de course. Seulement à un prix moyen de 15000 francs (3209
Euros actuellement), le monstre reste réservé à un nombre restrein d'utilisateurs ciblés et illustre parfaitement le
problème du moment : la technologie est là mais hors de portée du grand public.
Les constructeurs informatiques de l'époque rivalisent donc d'ingéniosité pour faire fondre les coûts de
productions de machines destinées au grand public. Or côté son, il existe une technologie parfaitement
maîtrisée, celle de ce que l'on appellera bien des années plus tard le CHIPSOUND. Ce type de
processeur, bien qu'incapable de retranscrire une onde sonore préenregistrée, a pour objectif de
maîtriser la génération de sons électroniques simples sur demande du processeur principal en leur
appliquant différents effets de distortion pour créer une gamme de sonorités dont le but est de simuler
la variété d'instruments nécessaire pour créer de la musique de manière cohérente avec des percussions,
des instruments à cordes et des claviers.
Certains jeux nous ont offert le luxe de quelques digits sur CPC... mais quelle usine à gaz pour une
telle prouesse!
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En réalité, les ordinateurs équipées de ce type de processeurs ont la capacité de restituer des ondes
sonores préenregistrées, mais c'est alors le processeur principal qui doit prendre le relais pour
combler la lacune du chipsound, le temps machine et la mémoire nécessaire à cette "prouesse" en exclu un
usage intensif et la qualité de restitution est déplorable. Pour les connaisseurs par exemple, vous vous
souvenez peut-être que le jeu Dragon Ninja nous offrait le luxe de quelques sons digitalisés. La
voix de Bruce Lee se fait entendre en présentation, le héros et les boss poussent un cri lorsqu'ils
meurent. A ces instants-là, le jeu se bloque car le programme doit libérer la totalité du temps machine
du CPC pour pouvoir jouer ces malheureux petits sons d'1/4 de seconde, rien que ça! De plus, seuls les CPC
équipées de 128 Ko ont droit à ces suppléments.
Plusieurs constructeurs ont à l'époque fait de la création de ce type de processeur une spécialité comme
Texas Instruments, General Instrument ou encore MOS Technology. On trouve ainsi
un célèbre processeur de Texas Instruments, le SN76489, dans une légion de bornes d'arcades
américaines des années 80, et SEGA a même fait appel à des clones de ce processeur pour équiper
ses machines Master System, Game Gear, et Megadrive (Genesis en Amérique du Nord).
De son côté, MOS Technology a conçu le fameux SID (Sound Interface Device) 6581/8580 qui
équipa en exclusivité les premières machines de Commodore, en particulier le mythique C64 dont les
mélodies caressent aujourd'hui encore nos oreilles.
Enfin, et nous voici au coeur de notre passion, General
Instrument créa l'un des processeurs parmi les plus utilisés des années 80, le nommé AY-3-8910. Ce
petit monstre équipa par exemple (accrochez-vous) l'Intellivision, le Vectrex, le ZX
Spectrum, le MSX, l'ORIC, ainsi que notre bien aimé Amstrad CPC. Et oui, c'est
bien lui l'élu qui berça notre enfance, celui qui fait aujourd'hui encore vibrer le coeur de tous ceux
qui sont en train de lire cette page à chaque nouvelle note jouée. Un clone sous licence développé par
Yamaha, l'YM2149 destiné à un usage 16bits, vit même le jour et donna sa voix au légendaire
Atari ST, un intéressant détail sur lequel nous reviendrons un peu plus loin.
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A travers la jungle des formats de fichiers
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Tout le monde n'a pas forcément ni la possibilité, ni la volonté de s'entourer de véritables jeux dans
leur version originale, sans parler de leur raréfaction. Les émulateurs ont permis une renaissance de
ce patrimoine vidéo-ludique.
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Au milieu des années 90, alors que l'ère 8 bits était clairement révolue et que les cendres de cette
génération avait largement eu le temps de refroidir, les anciens utilisateurs de machines devenues des
classiques telles que le CPC, le C64 et le ZX Spectrum, programmeurs éclairés à leurs heures perdues,
furent touchés par la grâce divine. En effet, loin de vouloir laisser disparaître une part de leur passé
culturel, ces quelques fondus commencèrent à travailler dans l'ombre pour créer des programmes capables
de retrouver leur premier amour sur leur machine du moment : PC, MAC ou même Amiga1200/4000. Ainsi
naquirent les tous premiers émulateurs de CPC, Spectrum ou encore Atari ST. Dans le même temps
apparaissaient aussi les premiers émulateurs pour consoles 8 bits. Une révolution était alors en marche et
quelques années plus tard, nos PC/MAC étaient devenus capable de faire tourner l'immense masse de données
constituée par des productions provenant de légions de machines différentes, 8, 16 et même 32 bits.
C'est à cette époque que l'utilisateur s'est débarrassé du hardware de ces machines préhistoriques
puisqu'il n'était plus nécessaire d'avoir sous la main une quirielle d'ordinateurs et consoles périmés pour
profiter de leur immense logithèque. Aujourd'hui, un programme d'émulation sur un PC/MAC suffit à faire
tourner des disquettes et des cartouches au format plus ou moins exotique et stockées sous forme de
fichiers dits "images" dans lesquels l'émulateur puise les données dont il a besoin.
Au cours de l'évolution des programmes d'émulation, plusieurs autres concepts on fait leur chemin. Ainsi
peut-on aujourd'hui sauvegarder sous forme de fichier graphiques des images extraites d'un programme tournant
par émulation, on peut aussi sauvegarder une progression dans un jeu qui ne prévoyait pas ce type de
procédé sous forme de "snapshot", et il est possible d'extraire une musique pour la stocker à part et
ainsi permettre sa lecture indépendemment du programme dont elle provient.
Ainsi donc nous revenons à notre sujet. En ce début de XXIème siècle, ce sont des milliers de fichiers sonores
qui nous tendent les bras et permettent à nos ordinateurs modernes de chanter comme un CPC. Mais d'où
proviennent ces fichiers ? Comment les isoler et les faire tourner sur une véritable machine. En effet,
le "vintage" vient de rentrer dans une nouvelle phase où l'utilisateur redécouvre les bienfaits d'une
machine originale face à un simple émulateur. Alors trions un peu le bon grain de l'ivraie et tentons de
discerner les données sonores qui seront réellement exploitables avec notre belle brune. On peut
distinguer deux grandes catégories de fichiers...
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les formats sonores du CPC et ceux créés pour l’émulation
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On distingue deux types de fichiers sonores sur CPC, ceux qui proviennent directement de
la machine et qui servaient à son exploitation, et ceux qui ont été créés de toute pièce pour être utilisés
par des émulateurs.
Les formats créés pour le CPC
Ce qui est important, c'est de bien se rendre compte que par le passé, contrairement à ceux de
l'informatique moderne, les programmes ne renvoyaient pas toujours à des fichiers de données images ou
musicaux. Le plus souvent, les données constituant une image étaient logées directement dans le programme
d'un jeu par exemple. Il en était de même pour une musique et c'est dans le programme principal qu'étaient
inscrites les informations à transférer au CHIPSOUND pour qu'il joue une partition. Du coup, la plupart
des jeux de notre cher CPC ne sont pas dotés de fichiers musicaux comme nous l'entendons aujourd'hui et
auquel un programme fait appel comme un fichier MP3 (ou tout autre format standard ou propriétaire,
d'ailleurs) de nos jours ou bien même un fichier de module de type soundtracker comme on en trouvait sur
un ST ou un AMIGA durant les années 90.
Malgré tout, plusieurs formats de fichier ont vu le jour au cours de l'existence du CPC afin de permettre
à l'utilisateur que nous sommes de composer, afin aussi de faciliter le travail de musiciens
professionnels, à moins que ce ne soient encore des formats mis au point par des demomakers de l'époque.
De nos jours il existe quatre formats qui ont survécu par delà la mort clinique du CPC et que vous
trouverez toujours en chinant sur le net :
- Fichiers .E-M : Créé pour les besoins du logiciel professionnel EQUINOXE d'UBI Soft, un trés
bon sequenceur écrit par Alain Massoumipour (aka POUM de A100%). Il reste peu d'utilisateurs de
ce logiciel antédiluvien, mais vous croiserez quelques musiques d'époque "ça et là" sur le net.
- Fichiers .MDL : Utilisé par le DIGITRACKER de Prodatron/Symbiosis écrit en 1993. Ce
logiciel qui reprend le système devenu classique des trackers possède la particularité de pouvoir
importer la partition ou même carrément un module .MOD entier provenant d'un ST ou d'un AMIGA.
Derrière les fichiers MDL se cachent d'ailleurs souvent des conversions de modules.
- Fichiers .SKS : Ce sont les fichiers de musique composées avec le fabuleux tracker
STarKos de Targhan/Arkos. Ce tracker a été créé en 2003 et Targhan a poursuivi son développement
son développement jusqu'en 2009. STarKos est la solution ultime pour tout musicien qui désirerait
découvrir les joies de la composition chip sur CPC. De plus en plus de compositions sur CPC utilise
d'ailleurs désormais ce format. Si vous désirez en savoir plus, c'est
par là.
- Fichiers .AYC : Voici le format qui va nous intéresser directement. Aucun logiciel
de composition ne se cache derrière ce format mis au point par Madram/OVL et dont l'objectif est
de permettre l'usage sur CPC de musiques provenant d'autres plateformes, en particulier l'Atari ST.
C'est ce format "passerelle" qui va donner accés à votre CPC à des tonnes de chiptunes.
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Les formats créés pour l'émulation
Tout a commencé vers la fin des années 90 lorsqu'un démomaker de renom, Leonard/Oxygene,
désirant retrouver sur son nouveau PC les musiques qu'il adorait sur son ST, décida de mettre au point
un format qui permettrait à un "player" de rejouer des musiques de son ordinateur chéri. De multiples
players étaient déjà capables de rejouer les musiques du C64 sauvegardées sous forme de fichiers .SID
et il ne voyait pas pourquoi il ne serait pas possible de faire de même avec les musiques générées par
le processeur YM2149 de l'Atari ST. Il créa alors un format, le .YM, capable de contenir de manière
ordonnée les instructions d'une musique destinée normalement à un processeur YM2149 et créa dans la foulée
un logiciel, ST-Sound, capable d'émuler le fonctionnement du fameux processeur de Yamaha dans une machine
qui en est dénuée. Ainsi le patrimoine musical de l'Atari ST faisait-il irruption dans l'univers des
machines modernes.
Il ne fallut que peu de temps aux utilisateurs pour remarquer que ce système permettant de rejouer des
musiques destinées à un processeur YM pourrait sans doute aussi accueillir dans ce format des compositions
à destination d'un autre processeur très proche, notre fameux AY-3-8912. Aujourd'hui, ce sont des
milliers de chiptunes au format .YM qui sont disponibles sur l'Internet et qui permettent de
retrouver les enveloppes sonores propres à l'Atari ST, à l'Amstrad CPC ou encore au ZX Spectrum.
La démocratisation du format .YM de Leonard (attention son format n'a rien à voir avec un autre
format .YM créé dans le même but sur AMIGA mais dont l'impact resta assez restreint) créa une révolution
assez importante dans l'univers des chiptunes en permettant l'import sur nos bécanes modernes des
musiques provenant de toute machine équipée d'un processeur YM ou AY, mais il existe quelques autres formats
un peu moins connus qui ont aussi vu le jour au gré des besoins de chacun et qui se répandent tranquillement.
Les formats
.SNDH
et
.SC68
proposent d'intéressantes alternatives pour stocker des musiques
qui utilisent le plein potentiel de l'YM2149 de l'Atari ST et ne permettent pas leur stockage dans le format
.YM de Leonard. Le SNDH en particulier est initialement conçu pour un usage sur ST ou Falcon, mais
son actuelle présence sur le net le destine de plus en plus à un usage émulé sur nos machines actuelles.
Vous pouvez cliquer sur les liens de ce paragraphe pour en savoir plus sur ces formats hybrides.
Le .VTX créé par Roman Scherbakov a été mis au point pour
stocker les musiques créées avec le Spectrum Vortex Tracker, un tracker sous Windows permettant de
créer de la musique en émulant l'AY du ZX-Spectrum. Il est aujourd'hui aussi utilisé pour lire des
musiques du ZX-Spectrum sur des plate-formes modernes.
Enfin, le
Project-AY
pourvoit à l'essor du format .AY, un format destiné à proposer la production
musicale du ZX-Spectrum sur nos bécanes actuelles. L'extrème similitude entre l'architecture sonore du
ZX Spectrum et celle du CPC a naturellement amené le format .AY à devenir le format de prédilection
de notre chère machine, celui qui permet de restituer une musique avec la plus grande exactitude. On
peut d'ailleurs trouver une section CPC sur le site de Project-AY.
Comme vous le constatez, aucun format propre au CPC n'a vu le jour en matière sonore dans le domaine de
l'émulation, et ce tout simplement parce que cela est inutile. Le nombre de formats permettant la
restitution de musiques générées par l'AY-3-8912 est bien suffisant, inutile d'en rajouter un de plus.
D'autant que le .AY semble être devenu tacitement le format reconnu pour stocker les musiques
en provenance du CPC, le fait qu'il ait été créé pour le ZX-Spectrum et qu'il soit initialement un format
qui lui est destiné n'a que peu d'importance. Les deux frêres ennemis ont toujours eu l'habitude de se
cotoyer, un peu comme de vieux adversaires qui s'affrontent dans un profond respect mutuel.
L'ultime éditeur de soundchip pour CPC
Depuis 2010, Targhan/Arkos s'est lancé dans le développement d'une évolution de son tracker STarKos
sous Windows qu'il a baptisé Arkos Tracker. Bien plus ergonomique que son aîné grâce à
l'utilisation d'un système d'exploitation moderne, il permet une édition de soundchips pour CPC mais
aussi plusieurs autres machines utilisant le même processeur sonore (comme le Spectrum) via une
interface reprenant l'ensemble des fonctions de STarKos. Arkos Tracker le remplacera certainement à
terme grâce aux nombreuses améliorations que son créateur ajoute à chaque nouvelle évolution.
Une particularité intéressante est la possibilité d'utiliser un véritable CPC pour jouer en temps réel ce
que vous éditez avec Arkos Tracker, histoire d'être sûr d'entendre les bonnes sonorités, bien que son
système d'émulation du chip AY du CPC en utilisant votre carte sonore habituelle soit relativement
fidèle. Il faut cependant pour cela disposer d'un "CPC Booster" assez difficile à se procurer pour
relier votre PC sous Windows à votre CPC mais l'idée reste parfaitement louable. Sans doute l'outil le
plus abouti pour composer de la musique à destination de notre chère machine.
Parce que c'est bien beau de travailler sur un vrai CPC, mais quand on peut s'offrir le luxe d'un outil
encore plus puissant sur un machine moderne, pourquoi bouder son plaisir ? Attention, les fichiers
.AKS ne sont pas exploitables par un véritable CPC mais Targhan a tout prévu pour cela puisqu'on
peut ensuite sauvegarder son travail en format binaire pour une utilisation dans un programme ou encore
en .YM en vue d'une conversion en .AYC. Si vous désirez en savoir plus, cela se passe dans
la section TOOLS du site d'
ARKOS.
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"Bon alors tout ça c'est bien joli mais j'y balance quoi, moi, dans mon CPC" ? J'entend bien votre
supplique. Comment y voir clair dans toute cette gamme de format de fichiers sans s'y perdre ? Si
vous croisez sur le net des fichiers propres au CPC comme ceux que nous avons vu, vous pouvez directement
vous jeter sur la section de cette page où je vous propose d'apprendre à créer vos propres disquettes CPC
remplies de chiptunes. Mais la plupart du temps, vous devrez vous contenter de fichiers créés pour
l'émulation et qui pullulent sur les réseaux. Seulement un écueil se profile à l'horizon : votre CPC est
incapable d'utiliser des formats comme le .YM, le .SNDH, le .VTX ou
encore même le .AY.
La faute incombe à nos machines actuelles si puissantes. Les formats pour émulateurs ont été créés pour
être utilisés sur des bécanes bien plus boostées que nos pauvres machines AMSTRAD. Alors évidemment, les
concepteurs de ces formats n'ont certainement pas songé une seule seconde à pousser dans ses derniers
retranchement l'économie de temps machine pour un usage sur une antiquité comme notre petite brune (navré
pour la critique ma belle, mais il faut savoir être beau joueur). Ainsi donc si même des machines
modestes comme un Atari ST ou un AMIGA peuvent s'accomoder de ces formats (le SNDH a été créé pour le ST),
notre tout petit CPC ne pourra jamais les gérer. Oui je sais, la vie est parfois bien cruelle...
Mais il reste une possibilité, car à la fin toutes ces musiques ont été créées pour une architecture comme
celle de notre CPC, et donc si l'on a pu transférer des chiptunes vers un format pour machine moderne,
l'inverse doit forcément être possible.
Comme je l'ai indiqué un peu plus tôt, c'est le format trés maléable du .AYC qui va retenir
toute notre attention. En effet, ce format a justement été créé par Madram/Overlander(OVL) pour un usage qui s'apparente à celui
qui nous intéresse : transférer des chiptunes provenant d'autres plateformes AY/YM sur le CPC. Il
va donc falloir convertir les musiques au format AYC pour que notre CPC les tolère. Le .YM est le format
parfait pour cette opération. Largement répandu sur le net, il est présent depuis
assez longtemps pour proposer une variété extraordinaires de chiptunes provenant à la fois de la démoscène
et du marché officiel du jeu-vidéo. Ce sont des milliers de chiptunes dans ce format qui vous tendent
les bras. A partir de là, la démarche à suivre est claire :
1) Récupérer des fichiers .YM
2) Convertir ces fichiers .YM au format .AYC
3) Implanter les fichiers .AYC sur une disquette au format AMSDOS.
4) Les lire à foison grâce à un player CPC adapté
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Pour vous abreuver des fichiers YM de vos rêves, je vous invite à visiter certains sites que je vous
propose sur ma page de liens, mais je peux vous recommander en priorité la visite de ceux-ci :
Si vous désirez écouter un peu de chiptune sur votre machine habituelle ou bien encore essayer les fichiers YM que vous avez
téléchargé avant de les convertir, je vous propose deux players impeccables.
Tout d'abord ST-Sound
de Leonard/Oxygene, que vous trouverez sur son site,
parce qu'il n'est pas meilleur player de YM que celui programmé justement par le concepteur du format.
Sur le site vous trouverez d'ailleurs un plug-in pour les inconditionnels de WinAMP.
Je vous invite aussi à découvrir AYe, un autre player tournant exclusivement sous Windows
cette fois-ci, mais toutefois plus ouvert et qui s'accomodera aussi sans problème des fichiers VTX ou
encore AY.
Vous pouvez le télécharger directement en cliquant sur le lien ci-contre.
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Rentrons maintenant de pleins pieds dans la danse. Vous vous êtes entouré de fichiers YM triés sur le
volet et vous mourez d'impatience d'entendre votre CPC vous régaler de ces mélodies bien cheap (et non
pas "chip", mais cela marcherait aussi). Pour cela, un seul logiciel est envisageable, l'excellent
YM Cruncher de F-Key/Revival. Ce programme fonctionnant sous Windows et Linux va vous
permettre de convertir vos fichiers .YM et même .VTX au format .AYC que votre CPC
pourra lire sans problème. Le format YM restitue les musiques en provenance du CPC avec moins de
brio que l'excellent format AY, mais vous verrez que les écarts sont peu fréquents et rarement flagrants.
Commencez par télécharger ici l'application et installez-là (je vous fournis la version pour Windows,
vous trouverez les autres versions sur le site de
YM-Cruncher), la copie des fichiers ne prend que
quelques secondes. Une fois YM-Cruncher lancé, suivez simplement ces quelques instructions. Vous allez
voir que tout cela est extrèmement simple.
Dans la fenêtre principale, cliquez sur le menu Settings et sélectionnez
la section Change Destination Folder pour choisir le répertoire dans lequel vous désirer sauvegarder
les fichiers AYC que vous allez créer. Par défaut YM-Cruncher sauvegarde les fichiers dans son propre
répertoire, il est plus pratique de sélectionner un emplacement personnel dans lequel vous trouverez
vos fichiers.
Cliquez ensuite sur la cellule Add File(s) et sélectionnez dans la nouvelle fenêtre de recherche
les fichiers que vous désirez convertir. Vous avez la possibilité de choisir plusieurs fichiers à la fois
en maintenant enfoncée la touche CONTROL ou la touche SHIFT de votre clavier. Si vous
voulez rapidement vous essayer à une première conversion et que vous n'avez pas encore de fichiers YM sous
la main, je vous en propose une petite sélection ci-contre.
Maintenant que vous avez une sélection de fichiers à convertir dans la fenêtre principale, cliquez sur la
cellule Crunch Entire List pour lancer le processus. Il ne vous reste plus alors qu'à boire un
petit café en attendant que vos fichiers .AYC soient prêts.
ATTENTION : Méfiez-vous des musiques provenant à coup sûr
de l'univers Atari ST, si elle utilisent des éléments appelés "SpecialFX", YM-Cruncher devra supprimer
ces derniers (ce sont des échantillons sonores que le CPC ne sait pas gérer) et vous le signalera
dans la fenêtre MS-DOS d'information concernant la conversion en cours. De manière générale, vous risquez de
rencontrer des problèmes de lecture sur CPC en utilisant des YM provenant du YM2149 qui risqueraient
d'aller au-delà des capacités de l'AY-3-8910. Le seul moyen de le savoir, c'est de convertir et d'écouter
;-b
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Des disquettes prêtes à l'emploi
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Maintenant que vous avez sous la main toute une série de belles mélodies au format .AYC, il est
temps de préparer le support que votre CPC à hâte d'explorer. Pour cela, nous allons bien sûr créer un
fichier image .DSK pour émulateur (toujours ces fichus émulateurs) que nous pourrons ensuite écrire
sur une véritable disquette 3"½ à insérer dans le lecteur de disquettes que nous avons
assemblé ensemble et qui doit maintenant ronronner à côté de votre machine.
Afin de créer cette disquette miraculeuse, nous allons utiliser un logiciel qui l'est au moins tout
autant répondant au nom de ManageDSK et tournant sous Windows. Programmé par Demoniak,
cet utilitaire permet rien de moins que la création et la gestion de fichiers DSK et de leur contenu, le
miracle accompli va jusqu'à permettre l'édition d'une disquette AMSDOS directement insérée dans le
lecteur 3"½ de votre PC. Prodigieux! Mais cela rentre dans le cadre de fonctions que je vous laisse
tout loisir de découvrir par la suite, pour le moment voyons comment créer un simple fichier DSK.
Commencer par décompresser l'archive ci-contre dans le répertoire de votre choix et lancez ManageDSK.
La fenêtre du logiciel s'affiche et vous laisse entrevoir un explorateur de fichiers, ni plus ni moins.
Maintenant cliquez sur la cellule Créer un DSK. La fenêtre principale grisée devient alors valide.
Il existe deux types de fichiers sous AMSDOS, les fichiers ASCII qui sont de simples fichiers
textes au format universel, et les fichiers BINAIRES contenant des éléments de programmation que
reconnaîtra le CPC. Afin de vous assurer que vous implanterez tous vos fichiers au format BINAIRES
et non ASCII, cochez donc sur la case Forcer Binaire.
Cliquez maintenant sur la cellule Ajouter Fichier(s) et grâce à la nouvelle fenêtre de navigation
qui apparaît alors, allez chercher vos fichiers .AYC à implanter sur la disquette (le nom de ces
fichiers doit impérativement respecter la norme de caractères DOS de type 8+3. Exemple : MAMUSIQU.AYC).
Là encore, comme avec YM-Cruncher, vous avez la possibilité de choisir plusieurs fichiers à la fois en
maintenant enfoncée la touche CONTROL ou la touche SHIFT de votre clavier. Une fois vos
fichiers sélectionnés, cliquez sur Ouvrir. A chaque affichage de la fenêtre d'implantation de
fichier, contentez-vous de cliquer sur Valider sans changer aucune valeur.
Une fois cette opération effectuée, vos fichiers doivent apparaître dans la fenêtre de ManageDSK. Il ne
vous reste plus qu'à cliquer sur la cellule Sauver Sous et à déterminer où et sous quel nom
vous allez sauvegarder votre fichier DSK.
Et voilà, vous venez de créer votre disquette au format AMSDOS prète à tourner sur votre CPC. Enfin
presque prète car maintenant il faut l'écrire sur une véritable disquette 3"½.
Pour ce faire (à moins que vous n'ayez déjà l'habitude de transférer des fichiers DSK par une autre
méthode), nous allons bien sûr utiliser le très sympathique CPC Disk XP de Oscar Sanchez
qui tourne à partir de Windows XP. Décompressez donc le fichier ci-contre à l'emplacement de votre
choix, exécutez tout d'abord le fichier FdInstall.exe, puis lancez l'application.
Sur la fenêtre principale en forme de disquette 3", cliquez sur la cellule à gauche invitant à transférer
un DSK vers une disquette. Sur la nouvelle fenêtre qui s'affiche, cliquez sur la cellule Open,
allez ensuite chercher votre fichier DSK rempli de musiques grâce à la fenêtre de navigation et cliquez
sur Ouvrir. Il ne vous reste plus qu'à insérer une disquette 3"½ Double densité dans votre lecteur
(si c'est une haute densité, masquez l'orifice en bas à droite de la disquette avec un morceau de ruban
adhésif) et à cliquer sur la cellule Write. Une poignée de secondes plus tard, votre disquette est
prête, n'attendant plus qu'à être insérée dans le lecteur 3"½ de votre CPC.
Si vous désirez de plus amples informations concernant ManageDSK et CPC Disk XP, je vous invite
à faire un tour du côté de la section consacrée l'utilisation du lecteur de disquettes 3"½, vous en
saurez alors davantage sur l'usage de ces applications essentielles à l'intégration de notre belle de
cilice dans le XXIème siècle.
Maintenant que vous avez des musiques disponibles pour votre CPC, encore faut-il pouvoir les jouer. Pour
cela, de la même manière que nous utilisons aujourd'hui des players MP3 sur nos machines modernes, nous
allons utiliser un player spécialement programmé pour CPC et dédié à cet usage.
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Le player : à votre service...
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Il n'existe pas énormément de logiciels permettant de s'adonner à l'écoute de chiptunes sur nos CPC. Mais
aprés tout, un seul suffit dés l'instant qu'il est efficace. Cette perle rare existe et se nomme
Dual Module Player (DMP). On la doit à hERMOL, webmaster du très sympathique site
CPC Rulez. On ne peut que saluer cette initiative
car il aura fallu attendre 2006 pour qu'un player de chiptunes sur CPC émerge. Et quel player! Toujours
en développement, il permet déjà la lecture des principaux formats propres au CPC, formats que nous avons vu
ensemble et dont font partie le .E-M, le .MDL et bien évidemment le .AYC.
Aprés avoir téléchargé le fichier DSK de DMP sur votre disque dur, transférez-le donc sur une disquette
3"½ avec CPC Disk XP (ou par votre méthode habituelle si vous n'en êtes pas à votre coup d'essai),
insérez-la dans le lecteur de votre CPC chéri et il ne vous reste plus alors qu'à lancer la bête.
Une fois le logiciel chargé, insérez votre disquette pleine de chiptunes au format AYC et appuyez sur
la touche TAB (elle permet de changer de lecteur A/B, mais cela fera parfaitement l'affaire aussi pour
lancer une lecture de votre disquette). La liste de vos musiques doit alors s'afficher. Avec les touches
de curseur, mettez en surbrillance le fichier de votre choix, appuyez sur la barre d'espacement et alors
là...
En appuyant de nouveau sur la barre d'espacement, la lecture s'arrête et vous pouvez choisir une autre musique. Pour
d'autres infos, appuyez sur la touche "i" lorsque vous ne lisez pas de chiptune.
ASTUCE : le plus simple pour utiliser confortablement DMP, c'est de copier le fichier du player
sur votre disquette de chiptunes, ainsi pas de swap de disquettes nécessaire. Vous pourrez faire cela très
simplement en maîtrisant un peu plus ManageDSK.
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Elle est pas belle la vie ?
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Vous voici donc au fait de cet univers si particulier qu'est celui du chipsound et de ces mélodies
étranges qui vous caressent les oreilles. Maintenant vous allez pouvoir profiter des
capacités sonores de notre belle sans devoir charger un jeu ou une démo rien que pour
profiter de sa musique.
Pour vous encourager à créer vos propres disquettes de chiptunes et vous donner un petit goût de paradis,
je vous propose ici toute une série de fichiers DSK regorgeant de musiques au format AYC (et incluant
DMP dans sa version 0.3). Pas moins de 141 chiptunes vous y attendent !
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Mais ne croyez pas que ce petit dossier est exhaustif, bien au contraire. Votre serviteur s'est ici
borné à vous fournir les informations nécessaires à la bonne compréhension du fonctionnement du
chipsound afin de vous permettre de mieux appréhender l'utilisation des chiptunes. Mais le phénomène
du chipsound va aujourd'hui bien au-delà de la simple nostalgie de quelques fans d'anciennes machines.
N'hésitez pas à chiner sur le net, vous découvrirez de nombreux sites dédiés à cette nouvelle vague
de sons électroniques au timbre "vintage". Amoureux de consoles ou de vieux ordinateurs 8 bits, tout le
monde participe à faire découvrir au monde ces sons qui nous flattent les tympans.
Votre CPC a une voix qui lui est propre, faites la découvrir au plus grand nombre...
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