HERE COMES NEW CHALLENGERS

Avant de nous jeter dans l'arène, il peut être utile de faire un petit tour d'horizon des différents modèles de CPC en s'arrêtant plus particulièrement sur la connectique afin que vous puissiez dés à présent identifier la belle brune que vous allez chouchouter. Vous allez voir que Rome ne s'est pas construite en un jour et chaque modèle a apporté sa part d'évolution, du simple 464 relativement peu extensible au CPC+ résolument tourné vers les grands standards de connectique de l'informatique des années 90.

Attention, l'objectif de cette page n'est nullement de se lancer dans un descriptif complet de chaque modèle de la gamme, une démarche qui serait alors bien plus longue et rapidement hors de propos. Nous allons ici nous cantonner à décrire les types de prises qui équipent les CPC afin que vous puissiez rapidement identifier le vôtre et en noter ses particularités.

Analyse de la chute de reins de chacune des prétendantes :



CPC 464



L'aîné, celui par qui tout a commencé, avec son légendaire lecteur de cassettes et ses belles couleurs chatoyantes ! La connectique est ici limitée au strict minimum. Sur l'un des côtés on trouve une prise joystick répondant au standard ATARI ainsi qu'une prise de sortie audio type jack permettant une liaison à une système hi-fi (Amstrad bien sûr ;). De l'autre côté on peut voir l'interrupteur et une molette de réglage de volume du haut parleur interne. Au dos on ne trouve que deux ports de type "Bord de Carte", c'est à dire que les prises sont taillées directement dans la carte mère, un système que l'on retrouve encore aujourd'hui sur les barrettes de mémoires informatiques, les cartes mémoires des appareils photos numériques ou encore sur les cartouches de certaines consoles de jeux-vidéo portables.

On peut donc distinguer un port PRINTER 34 broches qui permet de connecter une imprimante et un port EXPANSION 50 broches relativement fourre-tout sur lequel on peut connecter toutes sortes de périphériques allant de l'extension mémoire au lecteur de disquettes externe 3'. On peut aussi distinguer une sortie vidéo 6 broches ronde type DIN pour écran couleur ou monochrome, ainsi qu'une prise d'alimentation en 5V (consommant tout de même 2 ampères!!!). ce modèle est le moins extensible et ne permettra pas de bénéficier d'un lecteur de disquette 3'5 par la suite, qu'on se le dise!



CPC 664



Variante du 464, le 664 sacrifie les couleurs flashies pour une robe plus professionnelle avec une simple touche de bleu. Ce modèle est équipé d'un lecteur de disquettes qui remplace l'antédiluvient lecteur de cassettes. Le choix du format 3' au lieu du 3'5 de SONY qui tend alors à se démocratiser fit couler pas mal d'encre. Côté connectique, interrupteur et potard de volume restent sur le côté mais la prise joystick et la sortie audio glissent à l'arrière, accompagnés par un tout nouveau port 5 broches de type DIN pour lecteur de cassettes externe afin de conserver une totale compatibilité avec l'ancien modèle.

On retrouve aussi au dos le port PRINTER et le port EXPANSION du 464 0 mais une autre nouvelle prise fait son apparition, la DISK DRIVE 2 en 34 broches qui permet de connecter une seconde unité de disque tout en laissant libre le port EXPANSION pour un autre périphérique, une évolution majeure dont bénéficiera ensuite le reste de la gamme. La prise vidéo reste la même, on retrouve la prise d'alimentation de 5V pour la carte mère, mais on découvre une dernière nouveauté sous la forme d'un câble d'alimentation saillant destiné à alimenter le fameux lecteur de disquettes en 12 V. Cette évolution amène la sortie de nouveaux modèles de moniteurs monochromes et couleurs pour CPC équipés de la prise d'alimentation 12V correspondante.



CPC 6128 (Bord de carte)



La Star ! Le modèle qui a fait du CPC la légende que nous connaissons aujourd'hui. Tout de gris vétue en toute sobriété, la belle se pare de ses plus beaux atours et affiche une taille de guèpe qui en fait le CPC le plus svelte de la gamme. Il se distingue par une capacité mémoire de 128ko qui faisait cruellement défaut à un 664 dont l'existence fut plus qu'éphémère. La prise joystick et la sortie audio sont de retour sur le côté accompagnées de la prise pour lecteur de cassettes externe, ce sont cette fois-ci l'interrupteur et la molette de volume qui glissent à l'arrière. Peu d'autres évolutions par rapport au 664 au niveau connectique, on retrouve le port PRINTER, le port EXPANSION ainsi que le DISK DRIVE 2, la sortie vidéo reste la même ainsi que les deux alimentations en 5V et 12V.

Son succés aussi bien auprés d'un public jeune avide de jeux et d'informatique que d'une clientèle professionnelle désireuse de s'informatiser à prix compétitif a contribué à donner ses lettres de noblesse au 6128 qui inonda littéralement le marché entre 1986 et 1990. Il est certainement le modèle que vous avez entre les mains...



CPC 6128 (Centronics)



Ce CPC est en tous points identique au 6128 "Bord de Carte" tant au niveau technique que design, la nuance est tout autre. En effet, décidé à partir à la conquète du marché allemand, AMSTRAD se heurte sur le sol teton à des normes d'émissions électriques drastiques bien loins de celles du reste de l'Europe. Place donc au blindage type Sherman pour minimiser au maximum ces émissions.

Outre la présence en interne d'une plaque d'isolation en acier, le modèle se distingue par l'implantation de prises de type Centronics professionnelles (et coûteuses) à la place des prises "Bord de Carte". On trouve ce modèle de CPC en France car AMSTRAD a certainement du avoir besoin de cartes mères destinées initialement à l'Allemagne pour alimenter le marché de l'Hexagone et éviter une pénurie. Un bienfait car vous vous rendrez compte rapidement sur AMSTRAD TODAY qu'il est bien plus pratique de créer des câbles pour prises Centronics que pour celles de type "Bord de Carte". Félicitations si vous êtes en possession de ce modèle, vous ne le regretterez pas.



CPC 6128+



L'âge de la maturité. L'aboutissement des nombreuses années de réflexions sur l'architecture du CPC. Certains ne manqueront pas en cette belle année 1990 de faire remarquer qu'il est dommage que cet aboutissement survienne alors que l'ère des machines 8bits est définitivement révolu. Sans rentrer dans le détail des apports techniques des CPC+ par rapport aux précédents CPC, voyons plutôt l'aspect connectique de la bête, sujet qui nous préoccupe ici.

L'interrupteur revient sur le côté d'une machine au design bien plus moderne que ses aînés et à la robe crème qui n'est pas sans rappeler les canons 16bits de l'époque. A l'interrupteur se joignent 2 ports manettes classiques ATARI (enfin le multijoueurs sans avoir à acheter une manette spécifique ou être obligé de monter un dédoubleur) et l'éternelle sortie audio jack. On découvre avec elles deux nouvelles prises, l'une à 15 broches pour brancher une manette de type analogique qui fait à l'époque fureur dans l'univers PC et l'autre au format RJ pour connecter stylos optiques et autres phazers (elles n'auront jamais vraiment été utilisées, hélas). Le tout est surmonté du tout nouveau lecteur de cartouches qui aurait du propulser AMSTRAD dans l'univers de la console de jeu, mais ceci est là encore une autre histoire.

On retrouve au dos l'implantation habituelle CPC, on peut d'ailleurs noter qu'AMSTRAD a eu la charmante idée de conserver des prises de type Centronics. On distingue donc un port DISK DRIVE 2, un EXPANSION, le port PRINTER se présente désormais sous la forme d'un connecteur 25 broches qui s'est démocratisé durant les années 80 dans le monde des imprimantes (l'évolution est aussi interne puisque l'on peut maintenant brancher n'importe quelle imprimante standard sur le CPC+, ce qui n'était pas le cas sur CPC). Les changements ne s'arrêtent pas là puisque la sortie vidéo est équipée d'une sortie sonore stéréo qui fait passer la prise DIN en 8 broches. Exit aussi les deux alimentations, tout est rassemblé sur une seule prise en 5V. Enfin la prise pour lecteur de cassettes externe est supprimée, sans doute jugée inutile, à tort ou à raison, le débat fait encore rage.




Ce petit tour d'horizon devrait vous avoir permis de lever le voile sur vos dernières interrogations concernant votre modèle de CPC, je vous invite donc maintenant bien informés à retourner à la page d'introduction qui vous propulsera ensuite au coeur d'AMSTRAD TODAY...