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RÉVISION GÉNÉRALE DU MATÉRIEL
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Commençons par voir dans quel état se trouve votre matériel. S'il a été stocké toutes ces années dans un
endroit sec à une température moyenne (entre 10 et 15 degrés, en gros), vous ne devriez pas rencontrer de
problème majeur. Si la demoiselle a du se contenter d'une cellule insalubre, froide et humide, suivez donc
avec deux fois plus d'attention ces quelques consignes.
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Vérifiez tout d'abord l'état du moniteur car c'est lui qui va alimenter le CPC, il serait donc dommage de
rencontrer un souci à ce niveau là. Dépoussiérez-le donc d'abord avec votre produit pour surfaces modernes,
nettoyez l'écran avec un coton hydrophile imbibé d'alcool à 90° (ou modifié). Si la couche de saleté sur
l'écran vous y invite, vous pouvez aussi passer à la vitesse supèrieur et le nettoyer carrément à l'alcool à
brûler (hautement volatile, ce produit ne risque pas de se glisser dans le moniteur. Bref, rendez lui sa
gloire d'antan. Ensuite, et si votre moniteur a été stocké à une température largement différente de celle de
la pièce où il est maintenant disposé, ne le mettez pas sous-tension immédiatement, prenez votre mal en
patience et attendez quelques heures pour que tout s'équilibre. Ces petites bêtes n'apprécient guère les
écarts de températures trop violents.
Image trop sombre, tirant vers le jaune ou tremblante, le poids des années peut avoir été lourd pour votre pauvre
moniteur. Dans un premier temps, du moment que l'image apparaît nettement à l'écran, nous en resterons là pour
ce qui est du nettoyage. Toutefois, selon l'usage que vous aurez de votre écran, certains désagréments
pourraient bien survenir, mais ne vous inquiétez pas, nous aborderons en temps utiles les mesures à prendre
pour organiser un lifting drastique.
Maintenant passons à l'unité centrale.
Dépoussiérez-là aussi avec votre produit pour surfaces modernes, frottez bien, n'hésitez pas, mais prenez
garde à ce que le produit ne coule pas à l'intérieur du clavier. Ensuite,
on va juste s'occuper d'enlever la poussière qui pourrait s'être glissée à l'intérieur de l'unité centrale.
Retournez le clavier, retirez les vis (7 sur le CPC 6128) à l'aide d'un tournevis cruciforme.
Attention, sur le 6128, n'oubliez pas d'enlever aussi les deux vis fixées sur le côté droit du clavier, au
risque de casser le boîtier en l'ouvrant. Remettez à l'endroit le clavier et soulevez légèrement la partie
supérieur, maintenant libérée de ses vis. Ouvrez ensuite votre CPC comme un livre car tous les connecteurs ont
été rassemblés sur la gauche de la carte mère. Jetez un oeil sur les photos ci-dessous, elles vous montrent ce que
cela donne avec un CPC 664 et un CPC 6128. Pour les 464, prenez garde aux fils reliant la carte mère au lecteur de
cassettes. Pour les CPC+, ouvrez plutôt le clavier par le haut, car sur ces modèles les connecteurs ont été
placés en haut de la carte.
Un CPC 664 ouvert
Un CPC 6128 ouvert
Ne débranchez rien, cela n’est pas nécessaire. Munissez-vous de votre bombe d’air sec, et arrosez franchement
l’intérieur de la machine pour en chasser la poussière éventuelle (même si vous en avez pris
soin, n’oubliez pas que notre petite demoiselle a peut-être plus de 25 ans – rien n’est sûr, mais on ne
demande jamais son âge à une dame). Insistez dans les recoins, rien ne doit être épargné lors de sa
toilette. Armez-vous ensuite d'un pinceau à poils épais et souples et balayez la poussière restant sur la
carte mère. Refermez ensuite le tout et revissez (souvenez-vous que la plus grande des 7 vis sous un CPC
6128 se loge près des connecteurs vidéo et d'alimentation, les 2 vis noires se placent sur le côté).
Remarque :
Si vous possédez un CPC 664, 6128 ou 6128+, ne replacez pas tout de suite les vis, cela peut vous rendre
service par la suite.
Tant que nous y sommes, nous allons nettoyer les touches du clavier qui ont du souffrir au fil du temps. Pour
le coup, munissez-vous de votre bouteille d'alcool à 90° ou modifié, voire à nouveau de votre bouteille
d'alcool à brûler et imprégnez un morceau de coton hydrophile.
Frottez sans relâche chaque touche jusqu'à ce qu'elles retrouvent une à une leur couleur d'origine
(attention aux claviers jaunis car aucun nettoyage ne pourra ramener l'éclat de touches trop longtemps
exposées à la lumière du Soleil). Prenez votre mal en patience, le résultat en vaut souvent la chandelle.
Possesseurs d’un CPC 464 ou 464+, vous avez un petit nettoyage de plus à faire. Il serait bon de nettoyer la
tête de lecture de votre lecteur de cassette. Toujours à l'aide de votre bouteille d'alcool à 90 degrés (ou
modifié mais rien d'autre), imprégnez un coton tige cette fois, appuyez sur la touche PLAY, ce qui fait apparaître la tête
de lecture/écriture dans le lecteur, passez votre coton sur la tête à plusieurs reprises pour en enlever les
impuretés (n'hésitez pas à frotter une trentaine de secondes si besoin), vous éviterez ainsi bien des erreurs de lecture par la suite.
N'oubliez pas de nettoyer vos têtes de lecture régulièrement pour maintenir à leur maximum les performances
de votre lecteur, la belle vaut bien quelques attentions régulières...
N'hésitez pas non plus à l'occasion à passer une cassette de nettoyage qui démagnétisera efficacement votre
tête de lecture pour un fonctionnement optimal.
A ce propos, bien que vous devriez vous convaincre qu'il n'y a aucun intérêt aujourd'hui à écrire des données
sur une cassette, si vous vous procurez de vieilles cassettes vierge, ne prenez que des "ferro". Pas de
"chrome", "ferro-chrome" ou "métal", car le lecteur du CPC 464 ne sait pas les effacer complètement à chaque
réenregistrement, vous risquez alors de rencontrer des erreurs de lecture/écriture.
Mais ces petites recommandations peuvent plus généralement s'appliquer à tout utilisateur de CPC car
les lecteurs de disquettes utilisent bien sûr eux-aussi des têtes de lectures qui nécessitent le même
entretien. Cependant, accéder à la tête de lecture d'un lecteur 3" nécessite le démontage de la
machine, c'est pourquoi les moins maniaques se contenteront d'un décapage à l'alcool lors de la
phase de remise en forme de notre petite protégée. Les plus acidus de l'entretien, quant à eux,
pourront faire appel à une disquette nettoyante qu'ils utiliseront de temps en temps selon la
fréquence d'usage de leur machine afin de s'assurer de la propreté de la tête, gage de longévité pour
un lecteur qui a déjà du traverser bien des guerres.
Alors évidemment, si mettre la main sur une cassette voire une disquette 3"½ nettoyante peut se faire
encore aujourd'hui sans grande difficulté grâce à la magie de l'internet tant il en a été produit à
travers le monde depuis le début des années 80, dégotter une disquette 3" de ce type relève clairement
du challenge. Malgré tout on en trouve parfois sur des sites d'enchères comme l'illustre la photo
ci-contre. Son fonctionnement est exactement le même que celui d'un modèle récent. N'hésitez pas à
faire l'aquisition le plus tôt possible de ce type d'article si vous voulez entretenir régulièrement
votre matériel car avec la mise à la retraite des supports magnétiques, les
accessoires destinés à leur entretien suivent inéxorablement le mouvement.
Remarque :
Si votre disquette ou votre cassette d'entretien est relativement ancienne et qu'elle est accompagnée
de son liquide nettoyant d'époque, son efficacité sera sans doute discutable. N'hésitez donc pas à
utiliser une lotion de nettoyage plus récente que vous trouverez aisément au rayon audio/vidéo d'une
grande surface ou d'un spécialiste.
Tous ces petits nettoyages peuvent vous paraître bien futiles aujourd'hui alors que l'électronique
s'est glissée dans chaque recoin de nos appareils modernes, mais le CPC appartient à une époque où
l'informatique était encore largement une affaire de mécanique, ne négligez donc pas ces quelques consignes,
et vous verrez une évolution notable de l'état de votre matériel.
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Si d'aventure vous désireriez pousser plus loin le nettoyage de votre ordinateur chéri, sachez que rien de
bien sorcier ne vous attend, du moment que vous
classez correctement les vis dont chacune a une place définie, et pas une autre. Le clavier aussi peut se
démonter intégralement, ce qui pourrait vous permettre d'extraire les pièces électroniques et de nettoyer
les plastiques à l'eau clair et au savon. Seul bémol à ce tableau somme toute idyllique : vous trouverez dans
votre clavier démonté deux feuilles de plastique équipées de pistes noires, nettoyez-les en passant
délicatement une éponge douce imprégnée d'eau et séchez-les ensuite immédiatement. Si les pistes venaient
à s'effacer, votre clavier connaîtrait alors de graves dysfonctionnements une fois remonté.
Démonter toute la machine reste réservé aux habitués du recyclage de matériel vintage, vous faîtes donc
cela à vos risques et périls. Les quelques consignes que je viens de vous donner sont normalement
suffisantes pour remettre à flots un CPC dans un état même moyen. Toute autre intervention reste à votre
entière discrétion, vous êtes prévenus...
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Premiers tests, premiers déboires
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Bien, votre CPC brille de mille feux, l'esbroufe est là, maintenant il s'agit de vérifier que tout
fonctionne. Ne branchez rien sur le secteur pour le moment. Branchez les câbles devant relier votre CPC à
son moniteur. Difficile de se tromper, AMSTRAD a tout fait pour que chaque fil trouve sa place sans pouvoir
se glisser à une autre.
Si vous avez un CPC 464 et que vous possédez un lecteur de disquette externe (modèle DDI-1, le seul,
l'unique), branchez-le maintenant sur la prise nommée DISC DRIVE à l'arrière du clavier.
Si vous avez un CPC 464+ ou 6128+, n'oubliez pas d'insérer dans le port cartouche sur le côté gauche votre
cartouche BURNIN'RUBBER qui contient le système d'exploitation AMSDOS.
Même si cela n'est pas indispensable au départ, vous devez bien avoir une vieille manette qui traîne prêt de
la machine, un vieux clou bien cheap d'époque. Pour démarrer, ce sera parfait. Vérifiez l'état général,
nettoyez et branchez la bête sur la prise prévue à cet effet, sur le côté gauche d'un CPC 6128
ou à l'arrière d'un CPC 464/664 (port manette 1 pour un CPC 464+ ou 6128+).
Vous branchez sur le secteur le moniteur et le mettez sous tension, vous mettez ensuite sous tension le CPC,
et là, miracle, l'écran à fond bleu légendaire apparaît avec ses écritures jaunes si caractéristiques. Vous
y êtes. Si vous possédez un CPC+, vous devez au départ choisir la fonction F1 pour accéder à l'écran d'accueil
AMSDOS, à moins que vous ne désiriez immédiatement vous lancer dans une partie du jeu BURNIN'RUBBER fourni
sur votre cartouche de boot en pressant la touche F2. Mais revenons à notre bel écran bleu.
Testez la manette, juste pour voir. En inclinant le levier vers la gauche, une flèche correspondant
devrait apparaître à l'écran. Il doit en être de même pour chaque direction. Un X doit apparaître lorsque
vous pressez le bouton feu. Ca commence à vous revenir ? Je suis à peu prêt sûr que les souvenirs commencent
à se bousculer. Si quelque chose cloche avec la manette, vous serez condamné à jouer au clavier dans un
premier temps, nous verrons par la suite comment remplacer efficacement une manette passée de vie à trépas, ne
vous inquiétez pas.
Si l'écran reste noir une fois mis sous tension, eh bien, heu, comment dirais-je ? Vous avez un problème.
Vous pouvez d'ors et déjà faire appel à votre ami l'électronicien pour jeter un coup d'œil et vous dire si
le problème est sérieux ou si ce n'est qu'une babiole électrique. Sortez votre whisky...
Donc admettons que tout fonctionne, car en fait, j'ai rarement vu un CPC ne démarrant pas, et pourtant j'en
ai récupéré certains dans un sale état, des demoiselles maltraitées par des salauds.
Mais rentrons maintenant dans le vif du sujet.
Vous possédez un CPC 664, 6128 ou 6128+ ? Vous avez sous la main un lecteur de disquettes 3" DDI-1 que
vous n'avez pas manqué de brancher sur votre CPC 464 avant de le mettre sous tension ? Alors, le moment
fatidique est là ! Mais lequel ? Celui de lancer un jeu pour bien s'amuser ? Pas si simple, vous allez
peut-être vous trouver face au premier, le plus courant, des petits soucis d'un AMSTRAD CPC. Mais ne
poussons pas plus loin le suspense. Insérez immédiatement une de vos vieilles disquettes dans le lecteur 3
pouces.
- Pour ceux possédant un CPC 464, tapez d'abord à l'écran ùb ou |b selon que votre clavier est AZERTY ou
QWERTY et appuyez sur la touche ENTER. Puis tapez CAT et à nouveau la touche ENTER.
- Pour les autres, tapez simplement CAT et appuyez sur la touche ENTER.
Que se passe-t-il ? Un listing du contenu de la disquette apparaît-il à l'écran ? Si oui, vous êtes chanceux
et vous n'aurez pas à intervenir tout de suite sur votre lecteur de disquette. On peut donc alors dire que
tout est opérationnel.
Si le message DISC MISSING apparaît, c'est que le temps se couvre. Essayez tout de suite une autre
disquette, la première était peut-être tout simplement défectueuse. Le même message revient ? Alors
vous n'y couperez pas, il va falloir opérer.
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Changement de la courroie du lecteur de disquettes
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C'est que, voyez-vous, contrairement aux lecteurs 3"½ pouces que l'on trouve dans n'importe quelle crèmerie,
les lecteurs 3" sont animés par une courroie en caoutchouc. Or au bout de 10 ou 15 ans, il n'y a rien
d'anormal à ce que cette courroie soit détendue, entraînant ainsi un mauvais fonctionnement du lecteur. C'est
qu'Alan SUGAR lui-même n'avait sans doute pas prévu que l'on désirerait encore faire tourner ses CPC tant d'années
après leur conception. Vous allez donc avoir pour mission de changer cette courroie. Voici votre première
véritable intervention, vous allez voir que si cela semble compliqué, en fait il n'y a rien de bien sorcier.
Avant d'intervenir, vous allez devoir vous munir d'une nouvelle courroie, vous en trouverez certainement sur
des sites d'enchères à un prix raisonnable mais vous pouvez aussi vous rendre dans un magasin d'électronique qui
aura certainement une
courroie aux dimensions correspondant à celles mentionnées sur l'image ci-contre et représentant le scan
d'une boîte de courroie. Elle est encore largement utilisée dans toutes sortes d'appareils, ce qui la
rend facile à trouver. Pour ceux qui ont de petits yeux fragiles, ses dimensions sont :
69,00 x 0,60 x 3,00 mm.
Le lecteur standard du CPC664 et celui du CPC6128
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Vous voyez, en fin de compte, vous avez bien fait de ne pas revisser votre CPC 664/6128/6128+ ! Quant aux
utilisateurs de lecteurs DDI-1 ou FD-1, vous allez devoir, vous aussi, jouer du tournevis pour ouvrir le boîtier et
extraire le lecteur.
Débranchez tout, ouvrez votre ordinateur comme vous l'avez déjà fait plus haut. Ceci fait, dévissez et
retirez le lecteur de disquette de votre CPC ou de votre boîtier externe en débranchant la nappe et le
câble d'alimentation (si ce dernier résiste, c'est qu'il est retenu par un crochet sur la prise, utilisez
alors un petit tournevis plat pour faire levier sur cette retenue).
Vue sur la courroie du lecteur du CPC 664
Vue sur la courroie du lecteur du CPC 6128
Le lecteur du CPC 6128+ est de même type
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Vous avez le lecteur entre les mains ? Et bien maintenant il ne reste plus qu'à changer la courroie en
suivant les images ci-contre. Retournez le lecteur,
dévissez le circuit imprimé vert (attention aux nombreux fils connectés sur le circuit), soulevez-le pour
faire apparaître la courroie. Notez que certains fils sont soudés et n'ont pas de connecteur, vous devrez
donc composer avec et vous en arranger pour accéder à la courroie.
Surtout, ne retournez pas le lecteur dans
cet état, vous risqueriez de perdre le clou de test de protection en écriture. Il est simplement glissé
et c'est normalement le circuit imprimé qui le maintient en place. Si vous perdez ce clou, vous ne
pourrez plus écrire avec votre lecteur (gênant, non ?). Malgré tout, si jamais vous veniez à le faire
tomber, pas de panique, voici la marche à suivre pour que tout rentre dans l'ordre.
Suivez le guide.
Maintenant, à l'aide d'un petit tournevis ou d'une pince d'électricien, enlevez la courroie détendue et remplacez-là par la nouvelle.
Soyez patient, c'est une question de dextérité. Ceci fait, refermez le tout et revissez le circuit
imprimé.
Remontez votre CPC ou votre boîtier externe, toujours sans rien revisser (ne soyez donc pas aussi
impatient, petit canailloux), rebranchez le total, mettez sous tension l'ordinateur et
essayez une disquette. Miracle de la technologie, cela fonctionne !!!
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Courroie = environ 2,00 €
Difficulté =
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Remarque :
Si vous constatez que l'ancienne courroie se désagrège lorsque vous cherchez à l'enlever et qu'elle a adhéré
au galet d'entraînement, surtout n'insistez pas et ne cherchez pas à gratter comme un barbare. Essayez
d'abord de glisser un fin tournevis dans la rainure du galet pour extraire la courroie comme si
vous peliez un légume. Si la courroie s'est vraiment incrustée sur le plastique, utilisez un peu
de methyléthylcétone sur un chiffon en papier. Vous trouverez ce produit hautement corrosif en
droguerie spécialisée ou dans certains magasins de tuning automobile. Avant de vous lancer, passez un
peu de ce produit infernal sur le galet pour vérifier que le plastique ne fond pas. S'il supporte le
contact du produit, passez votre chiffon imprégné autour du galet à l'emplacement des résidus de
caoutchouc. Un seul passage suffit à noircir le chiffon alors préparez-vous à en utiliser
une grande quantité jusqu'à ce que tout le caoutchouc soit extrait.
Merci à Christophe pour cette
précieuse information qui devrait sauver bon nombre de lecteurs en détresse. Et n'oubliez pas de
respecter les précautions d'emploi notées sur le flacon, je vous assure que ce n'est pas avec ce produit
là qu'il faut s'amuser à les négliger.
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Réglage du moteur du lecteur de disquettes
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TOUJOURS PAS ? Vous avez maintenant droit au message "READ FAIL" ? Ou alors plus vicieux, vous
pouvez lire vos vieilles disquettes mais impossible d'écrire dessus ? Bon sang, la chance vous
abandonne. Mais il reste une possibilité. En changeant la courroie, la vitesse de rotation du moteur de votre
lecteur a été altérée. Vous avez gagné le droit de tout rouvrir.
Heureusement, une vis de réglage se trouve sur le dessus du moteur. Voyez la photo
ci-contre. Cette vis permet de régler sa vitesse de rotation. Elle est protégée par une fine membrane en
caoutchouc fendue qu'il faut traverser avec un tournevis à tête plate. N'hésitez pas !
Le plus simple est de faire les réglages avec votre CPC prêt à tourner. Je vous propose une petite application
qui va vous permettre de connaître la vitesse de rotation de votre lecteur en tours par minute. Votre lecteur
doit tourner à une vitesse comprise entre 295 et 305 rpm (Rotations Par Minute). Pour utiliser l'application
RPM, vous devez disposer d'un lecteur de disquettes 3"½ (pas de panique, la page Upgrade vous apprend comment
en brancher un très simplement). Remontez le lecteur 3" interne de votre CPC. Insérez-y une disquette 3"
formatée. Munissez-vous donc d'un petit tournevis à tête plate et allumez le CPC (et votre lecteur 3"½ externe le cas
échéant).
A partir de votre lecteur 3"½ externe (mais vous pouvez aussi tout faire à partir du lecteur en test s'il fonctionne assez pour cela),
lancez l'application RPM (run"rpm). La vitesse de rotation de
votre lecteur 3" va s'afficher. Arrêtez le test en faisant un reset du CPC. Tournez légèrement (très très
légèrement) la vis dans le sens des aiguilles d'une montre pour accélérer la vitesse de rotation, dans le sens
inverse pour la ralentir. Faîtes un nouvel essai en relançant RPM. Recommencez l'opération jusqu'à obtenir la bonne
vitesse de rotation.
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Merci à Brice RIVE qui m'a gracieusement autorisé à mettre à votre disposition sur AMSTRAD TODAY cette petite application
développée initialement pour son usage personnel.
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Remarque :
Sur le modèle de lecteur EME 150A, la vis de réglage se trouve non pas sur le moteur mais sur la PCB. La photo ci-contre
vous en montre l'emplacement (source CPCWiki)
Halala, que de soucis mes bons amis. Fort heureusement dans la plupart des cas, changer la courroie,
ajuster la vitesse du moteur et décaper le tout suffisent à règler tous les problèmes et j'ai rarement
vu un lecteur rester insensible à ces attentions.
Oublions vite ce petit accroc, vous venez de faire l'une des interventions les plus hasardeuses de ce récit.
Vous pouvez maintenant refermer complètement votre CPC ou votre lecteur externe et passer à la suite, beaucoup
plus sympathique. Allez hop, on lance enfin un jeu en toute quiétude.
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Commandes de base : On se lance enfin !
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Utilisation d'un lecteur de disquettes
Si vos souvenirs ne vous sont toujours pas revenus, nous allons réapprendre à nous adresser à cette belle
venue des temps anciens.
ATTENTION : partout où vous verrez l'usage du caractère | , pensez à utiliser ù à le place si
votre clavier est français.
|disk et |tape, |A et |B
Si vous possédez un lecteur CPC 464, vous allez devoir signaler au système que vous désirez utiliser votre
unité de disque externe. Pour cela tapez |disk puis pressez la touche ENTER. Vous utilisez maintenant votre
lecteur de disquette à la place du lecteur de cassette.
Pour utiliser un lecteur de cassette externe branché sur un CPC 664/6128, tapez |tape. Avec la commande
|disk, vous reviendrez à votre lecteur de disquette interne.
Si vous possédez un CPC 664/6128/6128+, vous accédez directement au lecteur de disquette intégré. Mais vous
désirez peut-être utiliser un lecteur secondaire, 3" ou 3"½ ? Pour cela tapez |b pour accéder
au second lecteur. Tapez |a pour revenir au lecteur intégré.
CAT
Comme vous l'avez vu plus haut, pour obtenir un listing du contenu d'une disquette, utilisez la
commande CAT puis appuyez sur la touche ENTER. Cette commande très pratique vous permet
de disséquer une disquette et de trouver le nom du fichier de lancement d'un programme. Cherchez surtout les
fichiers se terminant par l'extension *.BAS
RUN
Pour lancer un programme, rien de plus simple. Trouvez le nom du fichier de lancement du programme désiré en
utilisant la commande CAT vue plus haut ou relevez-le sur la disquette, il est généralement noté sur les
disquettes originales. Tapez alors RUN"LENOMDUFICHIER puis pressez la touche ENTER. Par exemple, si le nom du
fichier est DISK.BAS, vous allez taper RUN"DISK.
|CPM
Certains programmes utilisent directement le langage CP/M intégré au CPC. Si vous utilisez la commande CAT
avec des disquettes contenant ce type de programme, vous aurez irrémédiablement droit à un READ FAIL
sans appel, car le contenu de la disquette ne sera pas compatible AMSDOS. Pour lancer ce type de programme,
tapez donc simplement sur votre clavier |CPM (ou ùCPM sur un clavier fançais, bien sûr) puis
pressez la touche ENTER
Ces commandes bien roots vous permettront de lancer tous vos programmes en quelques secondes, et finalement
c'est tout ce que vous demanderez à ce bien vieil AMSDOS. L'usage d'un lecteur de disquette sur CPC était
vraiment d'une simplicité angélique. On adore !
Usage d'un lecteur de cassette (interne ou externe)
Pour lancer un jeu stocké sur une cassette avec votre CPC 464 ou 464+, rien de plus simple.
Insérez votre cassette rembobinée dans le lecteur et appuyez sur la touche PLAY. Rien ne se passe ? C'est
normal car c'est notre belle machine qui donne les ordres (j'adore les dominatrices). Maintenant appuyez
simultanément sur la touche CONTROL et la petite touche ENTER. Au message que vous adresse ensuite la
machine, répondez en appuyant à nouveau sur la touche ENTER. Et c'est parti pour cette attente si
caractéristique des chargements de cassettes. Allez donc vous préparer un café...
Utilisateurs de CPC 664/6128 équipés d'une unité de lecture de cassettes externe, n'oubliez pas de taper
|tape avant toute chose afin de pouvoir accéder à votre lecteur.
Une astuce : Etant donné que le CPC contrôle le lecteur de cassette, celui-ci est bloqué jusqu'à ce qu'il le
mette en marche. Si vous devez rembobiner votre cassette ou faire une avance rapide, lancez donc une lecture
(CONTROL + petite touche ENTER et appuyez sur ENTER) pour tout déverrouiller.
Comment lancer un programme lorsqu'il y en a plusieurs sur la même face d'une cassette ?
De nombreuses compilations de jeux de l'époque usaient de ce procédé pour éviter de devoir multiplier les
cassettes dans la boîte.
Certains réflexes anodins de l'époque ont disparus depuis si longtemps que nous les avons nous-même oubliés.
Je vous rafraîchis donc la mémoire.
Commencez par mettre votre cassette dans le lecteur et rembobinez-la. Mettez le compteur du lecteur à zéro.
Munissez-vous d'une feuille de papier et d'un crayon. Notez le nom du premier jeu et en face inscrivez 000.
Lancez la lecture et attendez que le CPC arrête le lecteur, une fois le chargement effectué. Maintenant
notez le nom du programme suivant et reportez en face le numéro inscrit actuellement sur le compteur.
Relancez votre CPC et, sans rembobiner votre cassette ni remettre votre compteur à zéro, lancez le chargement
suivant. Une fois le chargement effectué, notez de nouveau le nom du jeu suivant à charger ainsi que le
numéro inscrit sur le compteur à cet instant.
Recommencez l'opération pour autant de jeux présents sur la face de votre cassette.
Exemple :
1 - Cybernoid = 000
2 - Exolon = 079
3 - Nebulus = 130
4 - Northstar = 195
Maintenant, vous savez que pour charger NEBULUS, par exemple, vous devez rembobiner votre cassette,
mettre le compteur à zéro et procéder à une avance rapide jusqu'à ce que le compteur indique le numéro 130,
unité de départ du chargement du programme.
La voilà, l'informatique de mémé, bien cheap, bien roots. Vous ne sentez pas toutes ces sensations ressurgir
à la surface ?
Si vous êtes l'un des rares possesseurs de l'énigmatique CPC 464+, je vous rappelle bien à regret que votre
machine ne dispose pas de compteur. Un lecteur de cassettes informatiques sans compteur... merci AMSTRAD.
Quoiqu'il en soit, vous ne pouvez pas faire ce genre de manipulation, ce qui risque je le crains de
compliquer votre tâche, oubliez plutôt l'idée d'utiliser des compilations de jeux. Ce pauvre 464+ est décidemment
un parent pauvre dont la rareté s'explique par son manque d'intérêt. quelle idée aussi de mettre sur le marché en
1990 un ordinateur 8 bits équipé d'un lecteur de cassette...
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Votre belle machine semble robuste de prime abord. C'est que son design inspire confiance et n'a rien à
envier aux plus solides et aux plus sexy des tanks de type Sherman. Toutefois, cette robustesse est toute
relative face à la bête noir de l'électronique, j'ai nommé : la surtension !!!
Alors, ayez pitié d'elle ; bien sûr, nous avons tous pris à l'époque la sale habitude de faire des resets de
notre belle machine en glissant sournoisement un doigt vers l'interrupteur pour l'actionner d'un rapide
aller-retour (ne voyez aucune connotation dans ces quelques mots, je vous l'interdis, goujats). Mais je peux
vous garantir qu'aujourd'hui, après toutes ces années de bons et loyaux services, elle risque de ne plus
supporter ce genre de familiarité.
Pour éviter tout problème, le site Phénix Informatique
vous propose un schéma d'installation de bouton reset pour votre CPC.
Mais bon, personnellement et bien que je trouve l'idée ingénieuse, il me semble que pour l'utilisateur
occasionnel, cette installation est un peu extrême, alors qu'il est si simple de prendre le temps
d'attendre quelques secondes entre le moment où vous éteignez votre machine et celui où vous la rallumez.
Vous ne croyez pas ? En plus, ça me fend le coeur d'imaginer faire des trous dans ma belle de cilice.
Quoiqu'il en soit, pour les plus furieux d'entre vous, voici une solution pour assembler un boîtier équipé
d'un bouton reset. Ainsi pas de trou dans la coque, pas de soudures sur la carte mère, tout comme on aime
sur AMSTRAD TODAY. Par contre, vous ne devez pas utiliser votre port expansion pour quoi que ce soit
d'autre car c'est sur ce port que va être branché le boîtier.
Commençons par un boîtier destiné aux CPC équipés de prises Centronics (CPC Schneider comme CPC+
puisque le brochage du port EXPANSION est le même sur les deux machines) et
tâchons de rassembler les pièces nécessaires : 1 connecteur Centronics 50 mâle avec son capot, 1
bouton poussoir le plus petit possible, 2 brins électriques de quelques centimètres. Comme vous
l'avez peut-être deviné, nous allons intégrer le bouton reset directement dans un connecteur Centronics
qui sera ensuite branché sur le port expansion.
Maintenant c'est très simple, connectez l'un des plots du bouton poussoir sur la borne 25 du connecteur
centronics (correspondant à la borne 49 du bus CPC/CPC+) et l'autre à la borne 45 (correspondant à la borne 40
du bus CPC/CPC+) en utilisant vos deux sections de câble comme le montre le tableau et le schéma ci-dessous
(connecteur Centronics vu du côté soudure).
Percez un trou dans le capot du connecteur pour y glisser le bouton poussoir, refermez le tout pour obtenir
un résultat approchant celui du connecteur que vous pouvez voir sur les photos.
Il ne vous reste plus qu'à brancher ce connecteur sur le port expansion de votre CPC/CPC+ à prise Centronics, une
pression sur le bouton poussoir reboot désormais "proprement" votre machine sans risque de surtension.
Penchons-nous maintenant sur le cas moins pratique d'un CPC traditionnel équipé de prises de
type "Bord de Carte". Cela peut-être indifféremment un 464, un 664 ou un 6128 puisque le port EXPANSION
est le même sur tous ces modèles. Voyons le matériel nécessaire : 1 connecteur PCB 50 points (une breloque
qui commence à se faire dangereusement rare), 1
bouton poussoir, 2 brins électriques de quelques centimètres et enfin 1 boîte en plastique
assez large pour accueillir le connecteur PCB. Comme il ne manquera sûrement pas de place dans votre boîte,
je vais aussi vous indiquer comment ajouter à cette recette un petit bouton de pause qui vous permettra à
loisir de "freezer" votre machine. Totalement inutile, donc rigoureusement indispensable... Si vous
désirez appliquer cette partie du montage, il vous faudra 1 bouton interrupteur et 2 brins
électriques supplémentaires.
Préparez la boîte dans laquelle vous allez placer votre montage en perçant un orifice de la taille du
connecteur PCB et deux autres qui accueilleront le bouton poussoir et l'interrupteur si vous avez décidé
d'installer un bouton de pause. Je vous laisse vous inspirer de mon propre boîtier en étudiant les photos
ci-contre. N'oubliez pas de percer l'orifice du PCB au raz de la boîte pour que rien ne gène sa connexion
à la carte mère.
Maintenant, il ne vous reste plus qu'à faire vos soudures en suivant le tableau et le schéma ci-contre.
Pas de problème pour souder les fils aux boutons, par contre pour les connecter sur le support PCB le
procédé est hélas un poil plus folklorique car ici rien ne se fait par soudure puisque le connecteur est
autodénudant. Vous allez devoir fixer les brins avec précision.
Pour cela, placez votre connecteur
autodénudant dans un étau juste assez desserré pour que vous puissiez glisser chaque brin aux emplacements
prévus. Une fois chacun des brins placés sur le plot autodénudant qui lui est assigné, resserrez
l'étau pour refermer le connecteur et ainsi créer les connexions. N'utilisez donc pas de fils au gainage
trop épais pour éviter de tordre les broches en refermant le connecteur. N'oubliez pas non plus le cas
échéant de placer le capot de votre boîte au milieu de vos câbles afin d'éviter de découvrir une fois
le montage terminé que vous ne pouvez plus glisser un bouton dans l'orifice qui lui est destiné.
Si vous désirez intégrer le bouton "pause", vous remarquerez sur le tableau qu'il utilise la même broche
de masse que le bouton de reset (broche 49). Comme il n'y a de la place que pour un brin sur chaque
broche d'un connecteur PCB, je vous propose de relier le plot 2 de votre interrupteur au plot 2 du
bouton poussoir, ce qui reviendra au même.
Enfin, il ne vous reste plus qu'à fixer le connecteur PCB dans la boîte, et comme il n'a sans doute aucune
fixation usinée, je préconise ici de le fixer avec quelques points de colle super forte pour qu'il ne
bouge plus (n'oubliez pas de prévoir assez de marge en extérieur afin de pouvoir connecter le boîtier au
dos du CPC). Fermez le tout, votre boîtier doit ressembler au mien. Vous pouvez à loisir ajouter des
patins dessous s'il n'est pas exactement à la hauteur du CPC pour éviter d'appuyer dessus en continu au
risque d'abîmer le connecteur PCB. Branchez-le, une pression sur le bouton poussoir reboot désormais
"proprement" votre machine sans risque de surtension et l'interrupteur la fige à loisir.
NOTA : On peut parfaitement connecter un bouton de pause sur un CPC/CPC+ équipé d'une prise Centronics en
reliant les plots de l'interrupteur aux plots 25 et 20 du connecteur, mais vous risquez de peiner pour caser
un interrupteur dans le peu de place restant dans le capot du connecteur. A vous de voir si le jeu en vaut
la chandelle.
Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour cette petite ? Elle est fragile, quoi que vous en pensiez...
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CPC/CPC+ type Centronics
1 Centronics 50 points avec capot = 3,80 €
1 bouton poussoir = 1,50 €
CPC type Bord de Carte
1 PCB 50 points = 4,00 €
1 bouton poussoir = 1,50 €
1 interrupteur = 1,50 €
1 Boîte = 2,50 €
Difficulté =
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L'heure des retrouvailles
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Et quel plaisir de redécouvrir toutes ces merveilles. Vous savez déjà que maintenant, après avoir remis à
flots ce petit bijou, il n'est plus question de vous en séparer… c'est que la belle a des arguments
convaincants. A peine est-elle à nouveau sous tension que vous empoignez vigoureusement la première
disquette venue. Vous l'insérez dans le lecteur et lancez un chargement. Cassette ou disquette, c'est comme
tous ces petits bruits ou ces odeurs qui ont bercé votre enfance. C'est le son émis par la cloche de
l'église du quartier, l'odeur du pain frais de la boulangerie où votre mère vous envoyait régulièrement les
matins. A peine entendez-vous les premiers cliquetis de la disquette tournant dans le lecteur qu'une foule
de sensations que vous pensiez à jamais perdues se bousculent derrière vos paupières mi-closes.
Vous vous souvenez maintenant ? On est dimanche. Vous venez tout juste de vous éveiller, les odeurs de la
cuisine montent jusque dans votre chambre. Les cloches de l'église sonnent, il est midi et déjà une disquette
tourne dans le lecteur alors que la lumière du Soleil inonde la pièce de cette journée de juin.
Ou bien encore, nous sommes en août. Le jeu que vous désiriez depuis si longtemps et que vous avez commandé
quelques jours plus tôt vient d'arriver par courrier. Vous ouvrez le paquet, arrachez fébrilement le film
protecteur de la boîte et en sortez la cassette que vous glissez immédiatement dans le lecteur. Vous
profitez des longues minutes de chargement pour aller chaparder quelques biscuits dans le placard de la
cuisine avant de vous rasseoir devant votre écran pour voir apparaître une à une les lignes de l'écran de
titre.
Qu'importe le souvenir, chaque disquette ou cassette en contient une foule, tels des codes d'accès à une
banque de données inimaginable dont vous ne soupçonniez pas l'existence quelques minutes plus tôt. Et c'est
plus fort que vous, vous enchaînez les programmes, les chargements, écran après écran, partie sur partie. Il
semble que la donzelle ne veuille décidément plus vous quitter et vous en redemandez. Après tout, le présent
peut se passer de vous quelque instant...
Les heures passent, puis les jours. Vous commencez donc par enchaîner les parties, puis elles s'espacent, le
tumulte de votre vie actuelle vous rattrape et vous happe à nouveau. Rien que de très normal à tout cela,
vous dites-vous. Mais quelque chose a changé, vous avez un nouvel exutoire dans votre jardin secret, et rien
n'y fait, vous y revenez toujours, par touches, ponctuellement. Alors vous vous dites qu'après tout, c'est
dans l'ordre des choses, que nous avons tous des symboles du passé, tels des bouées sur une mer d'huile. Vous
êtes bien représentatif de votre génération, vous êtes un "adulescent". Ne vous inquiétez pas, vous êtes
encore bien loin du syndrome dit de Peter Pan, mais vous êtes bien de cette génération qui désir vivre sa vie
d'adulte sans devoir renier son enfance (et encore une envolée, une!).
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Alors finalement, peut-être pourriez-vous accommoder la demoiselle à son nouvel environnement, briser tout
de même certains liens avec un passé quelque peu inconfortable ?
N'en dites pas plus et suivez-moi à nouveau. Mais attention, car à partir de là, je considère qu'une réelle
volonté vous anime et si vous pensez qu'un peu d'air sec et un ou deux coups de tournevis suffiront à
franchir tous les obstacles, revoyez vos ambitions. Vous devrez fournir quelques efforts de plus. Mais ne
vous inquiétez pas, ce ne sera rien de bien méchant malgré tout et vous n'aurez besoin d'un spécialiste
qu'une ou deux fois. Allons, en route !
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